Le TDAH à l’école
Le TDAH touche 5,9 % des enfants en âge scolaire, constituant une source de préoccupation récurrente pour les équipes pédagogiques (Faraone et al., 2021). Les élèves avec TDAH, en raison de l’inattention et de l’agitation, (i.e. l’hyperactivité/impulsivité), peuvent même contribuer à la dégradation de l’environnement d’apprentissage. Cette dégradation est expliquée par une augmentation de l’entropie, qui s’illustre par une ambiance d’apprentissage désorganisée, voire chaotique, augmentant proportionnellement le niveau de stress des enseignants (Fabio et al., 2023).
Le TDAH, classé parmi les Troubles neurodéveloppementaux dans la CIM-11 (OMS, 2018) et le DSM-5 (American Psychiatric Association (APA), 2013), se manifeste par des difficultés persistantes dans l’acquisition et l’exécution de fonctions intellectuelles, motrices, langagières ou sociales. Ces troubles apparaissent souvent avant l’âge scolaire et entraînent des déficits multi-systémiques du développement, affectant significativement le domaine personnel, social ou scolaire.
À l’école, l’enfant avec TDAH est perçu comme un élève excessivement rêveur, avec un manque accru de concentration, et/ou, un élève très agité ne tenant pas en place avec une difficulté à s’organiser et être autonome, ainsi qu’avec des difficultés de mémorisation à court terme et souvent une irrégularité des résultats scolaires.
De nombreux facteurs étiopathogéniques sont impliqués dans le TDAH, considérant l’épigénétique, l’héritabilité des schémas comportementaux, les influences de la socialisation familiale, ainsi que les réponses de différentes forces contextuelles aux styles impulsifs de l’enfant tels que des écoles non-soutenantes ou le rejet par les pairs (Hinshaw, 2018).
Trois mécanismes principaux seraient impliqués dans le TDAH :
• Une variabilité intra-individuelle dans le traitement attentionnel, avec des performances erratiques dans diverses fonctions attentionnelles.
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