Notre prochain Colloque Bébés/Ados, le 10ème, aura lieu dans quelques semaines et nous l’attendons avec impatience.
L’ombre du Moi, du Moi qui s’édifie chez le bébé, qui se remanie chez l’adolescent. Un lien de plus entre ces deux âges de la vie.
Mais quelle est la lumière qui donne une ombre au Moi ? Comment la genèse du « Je » est-elle aussi l’ombre d’un « Autre » déjà en devenir ? Comment cette genèse interne pour une part énigmatique, prend-elle en compte l’ombre des représentations du Moi parental ainsi que son intériorisation ? Comment, chez les « thérapeutes », ce Moi en devenir peut-il être parfois relégué au second plan au profit d’une quête de l’énigme des enjeux psychiques de ce devenir ?
Le bébé passe ainsi d’un monde anobjectal à un monde objectalisé, soit du sentiment d’être au sentiment d’exister, et dans l’entre-deux il se trouve confronté au pressentiment de l’objet… et de son futur Moi non encore subjectivé.
Pressentiment de l’objet et pressentiment du Moi sont ainsi indissociables. Telle est l’ombre initiale du Moi qui se fonde sur l’investissement des liens avant même le repérage du Moi et de ses objets.
Après une enfance au cours de laquelle l’insouciance de l’enfant doit faire face aux exigences des réalités internes et externes, l’adolescence surgit avec des expressions significatives du type : « je me sens vide », rappelant le danger de la solitude et de l’isolement en quête – au minimum – d’une ombre du Moi (de type borderline ?).
Le langage lui-même est attaqué dans sa fonction de dénomination des affects et des représentations conflictuelles. Cette anesthésie de la parole partagée laisse…