Polyphonie des récits
L’ouvrage Ce sont les Rencontres qui font les thérapeutes paru l’automne dernier, est une réflexion ouverte sur la question « qu’est-ce qu’un bon thérapeute ? », question que l’on peut reformuler ainsi : « comment devient-on un bon thérapeute ? »
Il fait suite au livre Ce que les thérapeutes doivent à la diversité culturelle paru au printemps 2024, également sous la direction de Marie Rose Moro, Chryss Koumentaki et Rameth Radjack, auquel j’ai pu contribuer par l’écriture d’un article. Dans ce dernier est insérée une précieuse lettre que je possède, jamais publiée jusqu’alors, lettre que j’ai reçue de la part du Professeur Mahfoud Boucebci, il y a 37 ans alors que je travaillais en Mauritanie. Le professeur Mahfoud Boucebci, psychiatre à Alger, avait chaleureusement répondu d’Algérie à ma demande d’éclairage et de conseils quant aux projets mauritaniens de l’époque pour lesquels je travaillais comme psychologue. Dans cette lettre, il souligne surtout « … l’importance de partir des réalités locales, en n’oubliant pas que l’important est le potentiel humain qui existe de partout… ».
De nombreux auteurs ont contribué à ces deux ouvrages, liés par l’intérêt de la pratique de la clinique transculturelle, dans notre monde, en France et à l’étranger, aujourd’hui ; car, en tant que thérapeutes, nous sommes amenés à recevoir des personnes dont la complexité des situations oblige à réfléchir à des questions d’affiliations, de langues, de manières d’être au monde différentes selon d’où l’on vient au moment où débute la thérapie.
Ces deux ouvrages peuvent se lire séparément. Le titre de l’introduction du premier, « Créer du familier pour soigner », écrit par Marie Rose Moro, me frappe par sa justesse. Il dit la délicatesse à laquelle chaque…
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