« Oui,... faites une analyse, mais sortez-en ! », ce sont sur ces mots de Henry Ey que l’ouvrage de Jean-Louis Baldacci, L’analyse avec finparu dans La Petite Bibliothèque de Psychanalyse, nous invite à une réflexion riche par les ouvertures et questions qu’elle propose. Plus qu’au traitement c’est bien à la méthode, à ses mécanismes, à ses enjeux que Jean-Louis Baldacci nous invite à réfléchir. Il ne s’agit assurément pas de la fixer par le biais d’une description mais de tenter d’en saisir les mouvements, la dynamique interne. De façon remarquable, l’auteur nous fait part de moments cliniques pour en déployer toutes les facettes, et en montrer, au plus près, la dynamique transférentielle.
L’auteur ne lâche jamais son objet, l’analyse. De son engagement à sa sortie, de ses conditions de réalisation à ses contre-indications, de ses enjeux à ses pièges. Comment maintenir, tenir, permettre qu’advienne « l’équilibre du jeu psychanalytique de la suggestion et de l’interprétation, de la séduction et du refus » ?
La question de la fin de l’analyse est interrogée avec celle de l’engagement, du consentement au traitement, « consentir à un travail analytique serait consentir à un long travail de deuil qui, de part et d’autre, va imposer une série de renoncement ». Le plaisir éprouvé dans la rencontre avec une parole vraie, plaisir de nature sublimatoire, permettrait d’emporter le consentement, de l’éclairer. Ainsi, le « consentement libre et éclairé » prend forme dans l’engagement « à se séparer un jour par consentement mutuel. » Tout au long de la réflexion, l’enjeu paraît bien être celui de l’équilibriste afin de maintenir « l’ambiguïté structurelle du transfert pour chercher une ouverture, un entre-deux, ni complètement du côté objectal, ni complètement du côté narcissique ». Il s’agirait de maintenir l’équilibre entre paradoxes…
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