Les thérapies brèves : travailler sous la contrainte du temps.
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Les thérapies brèves : travailler sous la contrainte du temps.

Pourquoi une psychothérapie brève alors que la question initiale de la durée ne doit pas se poser dans les traitements d’orientation psychanalytique ? La question est alors, bien sûr : jusqu’où s’adapter sans perdre son identité psychanalytique. La psychothérapie psychanalytique brève, terme aujourd’hui souvent substitué par « psychothérapie psycho-dynamique brève », répond à quatre demandes : des situations cliniques dans lesquelles un événement traumatique récent joue un rôle pivot (deuil, divorce, échec universitaire scolaire, annonce d’une maladie grave, etc.) ; un contexte hospitalier ou institutionnel réclamant une temporalité particulière (hospitalisation de durée limitée, accueil institutionnel limité dans le temps, etc.) ; une réponse nécessaire aux contraintes d’économies dictées par la politique sociale des soins ; une situation sociale particulière celles des étudiants1 et des salariés amenés à se déplacer de plus en plus ou celle de migrants dont la stabilité résidentielle est pour une part temporaire.

Le dénominateur commun fondamental avec tout traitement d’orientation psychanalytique s’exprime dans la croyance que chaque être humain possède un monde intérieur qui pour une bonne partie est inconscient et refoulé, fait de conflits intra-psychiques dont les symptômes sont l’expression.

Le service de psychiatrie du CHU Pitié-Salpêtrière sous la direction de Daniel Widlöcher, s’est intéressé depuis plus de 20 ans à ce sujet et a établi des contacts avec des équipes internationales en particulier suisses et américaines. Il y a trois ans, une nouvelle équipe de recherche sur cette question, constituée de psychanalystes, psychologues et psychiatres, a entrepris une réflexion sur cette méthode de traitement pour des patients hospitalisés ou non, pour « dépression majeure » faisant suite à une séparation ou à la disparition d’une personne chère. Une psychanalyste, Mme Evelyne Séchaud, ne prenant pas elle-même des patients en charge, supervisait ce groupe de recherche.

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