C’est une gageure d’avoir à reprendre ici aujourd’hui un cheminement commencé il y a fort longtemps, dans le sillage de ces grandes figures de l’histoire de la psychanalyse que sont ces Hommes aux rats et Homme aux loups, deux cas d’analyses effectués et rédigés par Freud et que le travail précis et toujours original de Vladimir Marinov éclaire sous des angles nouveaux.
Dans son souci de transmission Vladimir Marinov a souhaité que cette journée s’adresse aux étudiants. Pas étonnant alors que ses premiers ouvrages portent sur ces deux cas cliniques parmi les plus féconds pour la théorie psychanalytique et la psychopathologie, des cas exemplaires et qui comme il l’écrit justement n’ont pas finis d’être étudiés tant ils recèlent de pistes de recherche et d’approfondissement. Puisque nous nous adressons aux étudiants, mais pas seulement, j’espère inciter à lire ou relire ces cas illustratifs d’une pensée freudienne en action, cherchant dans la clinique et la psychopathologie la formalisation de ses multiples intuitions théoriques. Les inciter aussi, en appuis sur le travail de Marinov, à toujours creuser plus loin, même si cela a déjà été fait, en intégrant les nouvelles réflexions et apports récents aux fondamentaux, ce qui maintient vivante la pensée analytique. Car il y a toujours un angle de vue qui n’a pas été affiné, des questions qui restent en suspens, des articulations originales qui ne demandent qu’à être formulées, si on ose s’aventurer comme il l’a fait dans l’étude approfondie de ces cas en y apportant son point de vue personnel et de ce fait créatif.
Si c’est à moi que Marinov demandé de revenir sur ces travaux, c’est que c’est avec eux que nos nous sommes rencontrés la première fois, autour de la rédaction…