La vidéo : pour-quoi faire ?
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La vidéo : pour-quoi faire ?

A l’hôpital de jour pour adolescents du Centre Étienne Marcel à Paris, les années 1980-1990 furent riches en réflexions autour des médiations thérapeutiques1. Il nous est vite apparu que ces Médiations symbolisantes multiples étaient une pièce essentielle de l’ensemble du dispositif thérapeutique de l’hôpital de jour. Cette certitude demeure encore aujourd’hui. Notons que dès le début des années 1960, les fondateurs du centre avaient d’emblée reconnu l’importance de ces médiations2.

La vidéo mobilise beaucoup de choses dans la vie psychique, elle peut œuvrer à des transformations thérapeutiques et c’est un outil qui peut donner lieu à de multiples projets. Les projets concrets d’atelier découlent naturellement des modèles culturels disponibles dans la société, j’en donnerai plus loin un exemple avec « Télé Etienne Marcel ». Leur adaptation à une finalité thérapeutique est donc potentiellement infinie mais dépend des capacités psychiques et des compétences techniques des praticiens.

La vidéo symbolisation et pulsionnalité

Que la vidéo produise un type de symbolisation sémiotique spécifique très proche du cinéma, il ne me semble pas nécessaire d’y insister. La sémiologie du cinéma est une question qui a été beaucoup travaillée par les spécialistes. Pour moi, filmer, monter, met en œuvre une forme de pensée imageante qui a le mérite de relever à la fois des processus primaire et secondaire et de les réconcilier. Le vertex sur le monde, le « point de vue » d’où l’on filme, le cadre limitant, sont symboligènes ; il y a toujours du « hors champ » mais aussi du « hors temps ».

La vidéo est le lieu d’élection de la pulsion scopique, que je conçois constituée d’hallucinatoire et d’emprise. L’emprise est une « prise » par la vue au service du moi. Quant…

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11 articles
Les médiations thérapeutiques