Un BAPU, c’est un Bureau d’Aide Psychologique Universitaire. Il en existe actuellement seize en France, dans différentes villes universitaires. Ces institutions ont été conçues spécifiquement pour les étudiants à partir des préconisations d’un Comité National Universitaire pour la Santé Mentale (CNUSM) créé le 15 janvier 1955 sous l’impulsion de la FSEF (Fondation Santé des Etudiants de France), la MNEF (Mutuelle Nationale des Etudiants de France), la MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale), et l’hôpital de la Cité Universitaire.
Le BAPU Montparnasse qui est devenu ensuite le BAPU Pascal est le premier à avoir été créé, en février 1956. Nous avons fêté son 60ème anniversaire en 2016. Il a été créé par une mutuelle étudiante, la MNEF, elle même issue d’un syndicat étudiant, l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France), ancré à gauche. Dans sa conception, le BAPU est marqué par les courants de pensée et les dynamiques des années 50. Il reste quelque chose de fort, dans l’état de l’esprit de l’équipe, du militantisme de cette époque, aussi bien sur le plan social que psychanalytique.
La mission officiellement confiée au BAPU était très imprégnée par un modèle médico-social. Le texte qui définit l’agrément et les conditions de fonctionnement des BAPU, l’annexe XXXIII, publié au Journal Officiel en 19652 (presque 10 ans après l’ouverture du premier BAPU), indique qu’il s’agit de proposer une aide psychologique gratuite afin de prévenir, dépister et traiter « les étudiants qui souffrent de troubles mentaux ou de difficulté psychologiques susceptibles d’une thérapeutique médicale, d’une rééducation médico-psychologique ou d’une rééducation psychothérapeutique sous autorité médicale ».
Mais c’est à une équipe de psychanalystes qu’a été confiée la mise en œuvre du projet. Parmi eux citons quelques grandes figures : Eliane…
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