Le cadre en psychanalyse et en psychothérapie de l’enfant
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Le cadre en psychanalyse et en psychothérapie de l’enfant

En partant de la Conférence d’Introduction à la Psychanalyse de Gilbert Diatkine pour la Société Psychanalytique de Paris, Anne Tirilly revient sur les adaptations du cadre psychanalytique au travail avec l’enfant

Gilbert Diatkine, psychiatre, psychanalyste d’enfants et d’adultes, membre titulaire formateur de la SPP nous invite à explorer le dispositif de la cure, ses règles et les problèmes qui nécessitent d’aménager ce cadre dans le travail avec l’enfant.

Le dispositif

Les enfants ont besoin de voir le visage de leur analyste, comme certains adultes d’ailleurs (Diatkine, 2022). Un enfant a le plus souvent besoin de vérifier sur le visage de son analyste que les fantasmes agressifs ou libidinaux qui sous-tendent ses paroles, ses dessins ou ses jeux ne lui causent pas de dommages réels. S’il n’a pas accès à l’expression faciale relativement neutre de son analyste, l’angoisse risque de paralyser sa liberté associative. On préfèrera donc le face-à-face au divan dans le travail avec l’enfant.

Les cures d’enfants se déroulent souvent à la fréquence d’une séance par semaine. Il est rare de consacrer autant de séances à un enfant qu’à un adulte. Pourtant, rien ne justifie cette différence sur le plan théorique. Dans la mesure du possible, il convient donc que l’analyste se sente libre de proposer le nombre de séances hebdomadaires qu’il pense le plus adapté au traitement de son jeune patient.

Comme pour les cures d’adultes, la séance doit avoir une durée fixe. Cette règle a été contredite par la pratique lacanienne de la scansion dans l’idée qu’une fois la séance interrompue, le patient continuerait d’associer sur ce qui avait motivé cette scansion. Mais plus…

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