Jean Laplanche

Jean Laplanche

Jacques André, Patrick Guyomard (dir.)

Editions Puf, 2024, 15 €

Bloc-notes

Jean Laplanche

« L’homme, le maître, a été un extraordinaire stimulateur de pensée et de recherche au sein d’un monde postfreudien ronronnant. Le penseur a fait prévaloir cette certitude inouïe dans le freudisme que l’inconscient et la pulsion ne surgissent pas des tréfonds obscurs de la vie, mais que leur genèse et leur nature sont indissociables du monde humain et de la communication inter-humaine » (Laplanche, 1998, p. 204).

Cet hommage de Laplanche à Lacan inscrit l’origine de sa démarche qu’il ne qualifie pas, à l’instar de son professeur et analyste, de retour à Freud, mais d’un retour sur Freud qui nécessite selon lui, « un travail sur l’œuvre et un travail de l’œuvre, […], travail qui met l’œuvre à la question » (Laplanche, 1987, p. 20). Laplanche se défait en partie de la démarche de Lacan pour son cheminement. Les ruptures sont nécessaires, fécondes, déterminantes et permettent que la singularité d’une pensée se forge. Tel fut le travail de Laplanche, même si pour Patrick Guyomard, Lacan y est omniprésent.

Chaque auteur de cet ouvrage discute l’œuvre de Laplanche, et de ce fait, celles de Freud et de Lacan.

Jacques André loue l’éthique de Laplanche qui met au travail l’œuvre de Freud, n’hésitant pas à la déformer, à la transformer, dans une exigence d’innovation nécessaire à garder l’œuvre fondatrice vivante. Néanmoins, il pointe que « toutes les œuvres ne se prêtent pas à un tel travail », notamment celle de Lacan gênée par son « art de l’esquive qui empêche de saisir pleinement une notion », mais aussi par ce que soulignait Laplanche « une confusion entre l’adhésion à la théorie de Lacan et l’allégeance à sa personne ». André et Guyomard éclaircissent cette confusion qui est à l’origine de la…

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