Psychanalyse de l’objet. « Objet-drogue », « objet-alcool »
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Psychanalyse de l’objet. « Objet-drogue », « objet-alcool »

Introduction

Cet article a pour but, d’une part de proposer une explication psychanalytique de la relation à l’objet toxicomaniaque, d’autre part de préciser, dans la même perspective, ce qu’il en est de la spécificité de la problématique alcoolique.

Dès l’origine des théories psychanalytiques des addictions, deux points de vue méritaient d’être retenus et approfondis : Ferenczi avait, pour sa part, compris que ces conduites sont toujours la conséquence, et non la cause, d’un « noyau pathogène » de la personnalité.

Fenichel, quant à lui, précisait que les actes impulsifs réitérés, quelle que soit leur nature, sont des « tentatives de maîtrise d’expériences traumatiques par la répétition et la mise en acte », tentatives bien différenciées dans leur mise en scène selon le toxique utilisé.

Pourtant, jusqu’ici, dans la continuité des recherches, c’est l’idée d’un fonctionnement « limite », de « troubles narcissiques » qui a prévalu, noyant les addictions dans des troubles de la personnalité qui les débordent largement. Cet élargissement fait perdre de vue à la fois le « noyau pathogène » toxicomaniaque, aussi bien que la singularité du symptôme, au profit de concepts plutôt vagues, souvent empruntés à la psychologie du moi, et finalement peu opératifs pour la compréhension et la prise en charge.

Ferenczi et Fenichel nous offrent en fait deux axes de recherche :

• Du côté d’une théorie générale des addictions, il y a lieu de préciser les caractéristiques communes de ce « noyau pathogène » qui serait à l’origine de toute toxicomanie. Et là il paraît préférable de cerner le propos en faisant une distinction entre les addictions qui restent extérieures au corps et celles qui y introduisent quelque…

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