Surprise et rire. Un ressort de vie
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Surprise et rire. Un ressort de vie

Introduction

Partons d’une remarque anodine : tous les parents aiment faire rire leur bébé et, quand ce dernier a grandi, aiment rire de ses farces. Avec le nouveau-né, les parents sont précautionneux, attentifs et prudents. Il n’y a pas de rire dans les premières semaines qui soit un peu teinté, surtout pour le premier enfant, d’inquiétude. Les rires succédant aux jeux interactifs apparaîtront vers la fin du second trimestre quand le bébé commencera à sourire intentionnellement et à tendre les bras. Ces séquences se développeront pleinement dans le cours du deuxième semestre, puis de la deuxième année. Du côté des parents, il faut que ces derniers se sentent suffisamment à l’aise avec leur bébé, pas trop anxieux ou angoissés, pas trop tristes ou déprimés, pas trop rigides ou caractériels, bref qu’ils disposent d’une « liberté psychique » propice à ces jeux. Mais pourquoi les parents aiment-ils tous faire rire ainsi leur enfant et, quelque temps plus tard, les enfants – dès qu’ils ont deux ans et demi/trois ans – faire rire leurs parents ? Rire ne répond à aucune fonction physiologique essentielle (manger, dormir, être propre, etc.) mais répondrait-il à une fonction psychique primordiale ?

Du sourire et du rire dans les soins du bébé

Ces séquences apparaissent quand le bébé commence à exprimer un sourire intentionnel que les parents distinguent rapidement du sourire « automatique » du nouveau-né. Ce sourire est perçu aussitôt comme une invite à entrer en interaction de façon plus active, libérant le parent des attitudes précautionneuses initiales. Si le rire est, comme on le verra ultérieurement, un partage, le sourire est quant à lui un appel.

Au début, c’est au cours de la…

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Rire et sourire dans la clinique