La fonction médiatrice de l’argent et les enjeux de la cure gratuite en institution
Dossier

La fonction médiatrice de l’argent et les enjeux de la cure gratuite en institution

La création d’un Centre de Psychanalyse et de Psychothérapie en 1974 au sein de l’Association de Santé Mentale de Paris 13e a introduit un rapport nouveau entre psychiatrie et psychanalyse et a permis le développement d’une expérience nouvelle dans l’approche psychanalytique des patients présentant un fonctionnement psychotique. La psychopathologie des patients a déterminé, pour une part importante, les modalités de fonctionnement du Centre. Un choix était possible entre deux options : ou inclure les psychothérapeutes dans des équipes psychiatriques, ou créer un Centre de Psychanalyse et de Psychothérapie dans un lieu distinct, qui offre au patient la possibilité de bien différencier la fonction psychiatrique de la fonction psychothérapique et ainsi de mieux se protéger de la menace anéantissante d’être englobé par un objet unique. C’est ce deuxième choix qui a prévalu. C’était valoriser l’importance d’un tiers matérialisé dans le travail avec les patients présentant en particulier une organisation non névrotique.

Cette approche institutionnelle a posé la question de la fonction de l’argent dans la cure et de la possibilité de l’analyse gratuite. Si l’argent est un médiateur permettant l’organisation d’un processus analytique sans risque de collusion entre l’analyste et l’analysant, alors l’analyse gratuite ne se prive-t-elle pas d’un facteur essentiel dans la levée des résistances ? On se souvient de la célèbre affirmation de Freud dans son article de 1913, « Sur l’engagement du traitement » : « La suppression de la régulation assurée malgré tout par le paiement au médecin se fait sentir de façon très pénible ; l’ensemble de la situation glisse hors du monde réel ; un bon motif d’aspirer à la terminaison de la cure est enlevé au patient » (p. 175). Mais l’argent dans la cure est un agir qui peut également provoquer des résistances et, comme tout agir, court-circuiter les fantasmes chez l’analyste et chez l’analysant relatifs aux enjeux de la sexualité infantile.

Par ailleurs l’argent dans la cure permet d’illustrer l’enjeu du symbole comme symbole universel ou personnel et de réfléchir sur l’importance de la symbolisation dans sa fonction de médiation. Si le travail clinique montre que l’argent est polysémique et renvoie aussi bien à l’oralité et à la génitalité qu’à l’analité, pourquoi l’analité apparaît-elle, autant dans la cure analytique que dans la culture, le référent essentiel de cette symbolisation ? Si l’on peut reconnaître l’importance de la symbolisation relative à l’argent dans les processus sublimatoires, quel rapport dialectique peut-on envisager entre réalité psychique et réalité sociale ? Ce sont là autant de questions que suscite la symbolique de l’argent dans une perspective psychanalytique, et auxquelles je tenterai de répondre en tenant compte de la dimension à la fois sémantique et syntaxique de ce symbole essentiel à la cure analytique. La validité ou non de l’analyse gratuite repose en partie sur des arguments théoriques qui peuvent être retenus.

La consultation psychanalytique dans un Centre psychanalytique

La proposition d’un traitement gratuit est inhérente au fonctionnement de la consultation psychanalytique dans une institution comme le Centre de psychanalyse et de psychothérapie E. et J. Kestemberg. L’importance d’un tiers matérialisé y a toujours été soulignée et particulièrement développée par Evelyne Kestemberg (1981) en évoquant la fonction d’un personnage tiers dans le parcours des patients adressés très souvent par les psychiatres ou les soignants de l’institution psychiatrique : « Quelle que soit la bonne relation avec cette personne ou cette institution tierce qui en émane, l’action qui en émane n’est, ni au niveau du patient ni au niveau d’une possible élucidation personnelle de l’analyste, directement atteinte. Il s’est donc avéré nécessaire qu’à ce tiers non maniable en termes de compréhension théorique soit substitué, autant que faire se peut, un personnage tiers (entre l’analyste et le patient), dont le mode de fonctionnement puisse faire l’objet d’une connaissance élaborative et d’un maniement technique contrôlable » (p. 148-149).

Un personnage qui évoque une médiation entre la personne et la fonction dans l’idée d’une représentation et d’un rôle à jouer comme le suggère l’enjeu de la consultation psychanalytique dans le passage de la séduction de la personne à la séduction de la méthode. (J.-L Donnet, 1998), c’est-à-dire de l’investissement de l’analyste comme personne réelle à l’investissement de l’analyste dans sa fonction analytique. L’idée de la séduction évoque la possibilité pour le patient d’investir l’analyste dans une relation duelle, où l’analyste ou le patient comme personne peut être séduit sur un mode narcissique ou sexuel, ce qui ne peut que provoquer une résistance au développement du processus analytique. Cette idée implique l’idée de la suggestion, aussi bien comme « la tentative “minimaliste”, discrète, et par cela même séductrice, persuasive – pour faire « naître » une idée, un désir chez l’autre ; que celle d’une emprise totalitaire, illustrée par la suggestion hypnotique » (J.-L. Donnet, 1995, p. 19). La séduction de la méthode renvoie à l’investissement de la psychanalyse où le patient est invité à parler de ses désirs plutôt que de les agir, ce qui suppose d’être intéressé par une approche avec des conditions spécifiques quant au cadre et à la règle fondamentale. De façon corollaire, cela suppose également la possibilité pour l’analyste d’interpréter plutôt que d’agir (enactment). La séduction de la méthode signifie ainsi la référence au cadre comme tiers et représentant du Surmoi post-œdipien, qui favorise le développement d’un processus analytique et d’une attitude auto-réflexive.

La virtualité du tiers est généralement suffisante dans les organisations névrotiques. Dans les organisations non névrotiques (troubles graves de la personnalité et psychoses), il est souvent nécessaire que ce tiers soit objectivé dans le cadre d’une institution, par un premier entretien avec un consultant qui ne prendra pas le patient lui-même en traitement ou encore avec la présence d’une assistance. C’est le propre des consultations dans des centres psychanalytiques.

Cette fonction tierce de l’institution n’aurait toutefois pas suffi sans le rôle du personnage tiers représenté par la fonction du Directeur au Centre Kestemberg. Celui-ci ne prend pas lui-même de patients en traitement mais il assure les premiers entretiens en présence de quelques collaborateurs qui n’interviennent pas entre le patient et lui. Ce cadre a pour spécificité de permettre au patient, souvent angoissé par la relation duelle, de s’appuyer sur la présence de ces collaborateurs afin d’alléger l’intensité affective de la rencontre (E. Kestemberg, 1981).

Dans la même perspective André Green (2002) a introduit ultérieurement « le concept de tiercéité » comme « une théorie de la triangulation généralisée à tiers substituable », sans qu’il faille pour autant ramener cette triangulation à la structure oedipienne : « Il est particulièrement possible d’envisager des relations triangulaires où le tiers ne représenterait pas la fonction paternelle. En revanche, il me semble y avoir intérêt à ne pas se laisser emprisonner dans la relation duelle » (p. 267). De ce point de vue, la référence au tiers concerne la relation à l’objet absent. Cela signifie que toute structure ou événement psychique est caractérisée par les deux polarités du sujet et de l’objet, ce qui renvoie à « l’autre de l’objet », place qui dans la relation à la mère avec l’enfant peut être occupée par une personne différente du père, par exemple un membre de la fratrie de l’enfant ou de la mère, un objet du désir de la mère différent du père, ou l’un des parents de la mère, etc. Le concept de tiercéité donne de l’importance à la relation triangulaire en général, ce qui est très important dans l’approche du premier entretien et dans les différences possibles entre l’entretien préliminaire où le consultant envisage de prendre le patient en traitement ou de l’adresser à un autre collègue en restant une référence possible comme dans la situation institutionnelle.

C’est à partir de cette conception du tiers que se sont organisées les modalités du premier entretien au Centre. Les patients qui ne supportent pas ce dispositif peuvent rencontrer le Directeur individuellement, ce qui est généralement le cas pour les patients qui le reverront ultérieurement au cours ou après la fin de leur traitement. L’expérience a montré que plus l’organisation psychique des patients est d’ordre psychotique plus la présence des tiers ne les gêne pas et peut, au contraire, leur être utile. Inversement, plus les patients sont proches de la névrose, plus le dialogue singulier leur est nécessaire. Du fait de ce cadre le Directeur joue donc un rôle essentiel de tiers pour le présent et l’avenir. Il est en effet important pour des patients aux organisations psychotiques complexes de pouvoir s’appuyer sur la possibilité de revoir le Directeur à des moments critiques de leur vie ou de la poursuite de leur cure, ce qui leur permet d’élaborer des angoisses inhérentes au travail psychothérapique individuel.

Ajoutons par ailleurs que le délai d’attente d’un premier entretien peut être de plusieurs mois mais, à partir du moment où il a eu lieu, nous faisons en sorte que le traitement psychanalytique puisse commencer rapidement. Il faut préciser ici que ce délai d’attente n’est pas forcément négatif puisque entre le moment où le patient a pris rendez-vous et le moment de la consultation, il se fait souvent un travail important d’élaboration chez le patient dans la perspective d’une rencontre avec un psychanalyste. Il est souvent aidé dans ce travail psychique par le psychiatre qui nous l’a adressé et qui poursuivra avec lui un travail d’accompagnement et de soutien. Avec l’autorisation des patients, les premiers entretiens sont tous enregistrés sur une cassette audio. Deux fois par mois, un premier entretien, effectué à des fins d’enseignement et de recherche, est transmis en direct par vidéo à un auditoire de professionnels de la santé mentale, toujours avec l’accord écrit du patient. On peut considérer ces conditions de la consultation comme une forme de paiement. Il s’agira de voir comment le patient pourra faire face et élaborer ces contraintes institutionnelles.

Au terme du premier entretien, plusieurs options sont possibles : une cure totalement gratuite et sans limites dans la durée, avec la possibilité de poursuivre le traitement en ville avec le même analyste, lorsque les conditions psychiques et financières le permettront ; une cure au Centre avec la proposition de pouvoir faire un don à l’institution et non à l’analyste (23 patients sur 267 payant régulièrement en 2016, soit 9%), où le consultant souligne souvent la possibilité de mieux supporter ainsi la dépendance inhérente à la gratuité, car dans ce cas c’est l’institution qui dépend des dons du patient ; une cure en ville dans les conditions de remboursement conventionnel ; une cure classique en ville avec une attention accordée au montant des honoraires.

Indications de cures gratuites

L’indication de cure gratuite dépend de deux facteurs importants : les difficultés matérielles du patient, qui ne peut entreprendre un traitement qu’avec l’aide de l’institution, et son état psychique, si le patient est trop perturbé pour faire face à cette responsabilité financière. Mais E. Kestemberg (1985) a toujours souligné les indications paradoxales de la gratuité. Elle a donné l’exemple d’un patient qui très tôt dans son enfance a perdu son père et s’est retrouvé dans une position masochiste à l’âge adulte de trop vouloir assumer de charges financières ; une cure payante n’aurait fait que renforcer ce masochisme et elle a pensé qu’une cure gratuite au Centre permettrait à ce patient de pouvoir s’appuyer sur un « apport paternel ».

Je me souviens moi-même d’une patiente que j’avais vue en consultation au Centre, dont le discours au début de l’entretien permettait d’évoquer la possibilité d’un fonctionnement névrotique sur le versant hystérique. Un certain consensus s’est fait sur les potentialités hystériques de la patiente qui favorisait l’idée d’une psychanalyse sur le divan trois fois par semaine, même si sa fragilité narcissique et son investissement très négatif de sa mère pouvait évoquer une indication limite d’analyse plutôt qu’une psychothérapie en face à face.. En ville ou au Centre ? La plupart des collègues qui assistaient à la consultation ont opté pour une analyse en ville car la patiente en avait les moyens financiers.

Lorsque je la revoie pour lui faire part de cette proposition, la scène change du tout au tout. Elle m’apprend qu’elle a vu quelques mois auparavant une analyste en ville, qui lui a proposé une psychothérapie en face à face : « En ville, je ne peux pas dépenser tout cet argent pour moi-même, je n’ai pas que moi dans la vie (elle retient ses pleurs) et pour moi, ça été un blocage quoi, des fois où je n’arrivais rien à dire, j’étais vraiment bloquée parce que je me disais, voilà les 60€ ils y passent pour rien et puis je ne pouvais rien lui dire d’autre, j’ai pensé qu’à ça ». Alors que j’explore la possibilité de rencontrer un analyste en ville avec un montant d’honoraires qui pourrait lui convenir, son visage se ferme et elle éclate en sanglots avec une certaine violence : « Je ne sais pas…, c’est vraiment un monde que je ne comprends pas…je trouve ça odieux quoi, les gens sont mal et vous leur demandez de payer quoi, c’est odieux quoi, je ne comprends pas, ce n’est pas normal quoi…Moi je ne comprends pas du tout…moi, je ne pourrai pas, tant pis ! ». Et je lui réponds tout aussitôt : « Non pas tant pis, nous en parlons et je pense que nous pouvons aussi l’envisager au Centre, mais je voulais en parler avec vous pour comprendre ce avec quoi vous pourriez vous sentir le plus à l’aise. Vous me dites qu’il y a en vous effectivement un désir de pouvoir le faire dans des conditions possibles pour vous, c’est-à-dire au Centre. Je l’entends et je suis prêt à vous aider à l’entreprendre dans ce sens ». La patiente se calme immédiatement et me remercie.

Cet enjeu financier a fait surgir un mouvement d’identification projective où j’ai cessé d’être le père idéalisé à son écoute pour devenir cette mère persécutrice et rejetante qui ne lui a jamais apporté la tendresse et les soins qu’elle attendait d’elle pour accepter sa féminité. Elle demande réparation de sa souffrance d’enfant grâce à la gratuité. La proposition d’une analyse en ville la dépossède du contrôle de la situation et la fait basculer dans une vision dévalorisée d’elle-même. Totalement intolérante à la frustration, elle adopte un mode de défense primitif où la réaction reste le talion ; « Tant pis ! » me dit-elle en colère. Le refus de sa protestation n’aurait conduit qu’à l’impossibilité d’entreprendre une analyse, ce qu’a permis la proposition de l’entreprendre au Centre. L’analyse a été difficile en raison des projections hostiles revécues dans le transfert, mais la patiente a pu accepter après deux ans d’analyse de faire un don au Centre, après avoir retrouvé le souvenir positif d’une mère tendre attentive à elle et non détruite par ses attaques et la possibilité d’aborder la conflictualité œdipienne, sans craindre de perdre celle-ci. L’argent de la cure posait la question de la maîtrise et du contrôle de l’objet, inhérent au mouvement d’identification projective pathologique.

La fonction sémantique de l’argent et l’érotisme anal

Cet enjeu de la maîtrise dans le fonctionnement psychique de Mme A. évoque les liens étroits entre l’argent et l’érotisme anal, que Freud a toujours souligné en évoquant les substitutions symboliques entre l’argent et les excréments. C’est d’ailleurs ce qui se retrouve dans les contes et la culture, ainsi que dans l’idée que « l’argent n’a pas d’odeur » : la symbolique de l’argent a une valeur défensive dans cette maîtrise relative à sa neutralisation. Mais l’argent possède une valeur polysémique renvoyant autant à l’oralité qu’à la génitalité.

A la suite de Freud et de Ferenczi, seule la primauté de la pulsion anale a été mise en relation avec la symbolique de l’argent, dans la perspective d’un lien univoque, en fait discutable, entre symbole et symbolisé. Et pourtant Freud (1914 [1918 b]) lui-même, dans l’Homme aux loups, complète son schéma des « transpositions de pulsions dans l’érotisme anal » en montrant que par le chaînon cadeau, commun à la fois à l’équation excrément-cadeau-enfant et à l’équation excrément-cadeau-argent, l’argent peut être aussi le substitut symbolique de l’enfant et se trouver en relation avec la pulsion génitale.

Le premier souvenir-écran de l’Homme aux loups se rapporte d’ailleurs à une colère de celui-ci parce qu’il n’avait pas reçu assez de cadeaux à Noël, ce qui renvoyait, selon Freud, à sa déception quant à son attente d’une satisfaction anale et génitale. L’argent prit ultérieurement le relais de ce désir d’enfant lorsqu’un jour, probablement après l’âge de six ans, il fut très jaloux de sa sœur qu’il avait vue recevoir de leur père « deux gros billets de banque ». Resté seul avec elle, il avait réclamé si vivement sa part que sa sœur lui avait donné le tout. D’où la conclusion de Freud (1914 [1918 b]) : « Ce n’était pas seulement l’argent réel qui l’avait irrité, mais bien plutôt l’enfant, la satisfaction sexuelle anale par le père » (p. 80). De la même façon, il avait réclamé une part de l’héritage de sa mère après la mort de son père, dans un mouvement qui n’est pas sans rappeler l’Homme aux rats dans son désir de toucher une part de l’héritage maternel et de réaliser ainsi son désir d’enfant.

La symbolique de l’argent est certes polysémique, mais l’érotisme anal possède une place privilégiée qui réclame une explication ; on peut se demander si cet ancrage dans l’analité n’est pas justement ce qui permet à ce jeu polysémique de s’organiser. Il est vrai que, de ce point de vue, l’argent n’arrive qu’après coup et n’est pas l’objet d’un désir infantile premier ; inhérent à la réalité sociale, il ne vient que dans un second temps offrir une figuration à la réalité psychique.

Freud note lui-même cette dimension d’après coup à propos de l’assimilation entre l’excrément et l’argent. L’intérêt pour la défécation s’éteint « dans les années de maturité » ; l’enjeu narcissique et objectal auquel elle renvoie trouve alors un terrain favorable dans l’intérêt pour l’argent dont Freud (1908 [1908 b]) dit qu’il « apparaît en tant qu’intérêt nouveau, qui n’était pas encore dans l’enfance » (pp. 193-194). D’où, selon lui, le changement de but en ce qui concerne l’aspiration antérieure ; ou peut-être pourrions-nous dire plutôt métaphorisation de la même action, du même but, à savoir conserver-expulser.

La maîtrise sphinctérienne a donc bien une fonction défensive, en ce qu’elle favorise la maîtrise des pulsions destructrices. Mais elle est elle-même le résultat de l’élaboration des conflits psychiques. En ce sens, la maîtrise anale en tant qu’érotisation de la rétention favorise l’instauration d’un délai dans la recherche de la satisfaction et le développement de « l’activité fantasmatique secrète, isolée du monde » (Fain, L. Kreisler et M. Soulé, 1974, p. 239). Les processus de rétention et d’expulsion qui s’appliquent à l’objet fécal s’étendent à la motricité volontaire, à la pensée et au langage, et constituent l’assise du développement de la mentalisation : le plaisir de conserver les fèces, qui est source d’un gain narcissique, devient ainsi économiquement identique autant au plaisir de garder et d’évoquer des souvenirs qu’à celui de penser au lieu d’agir.

Dans cette optique, la dialectique du conserver/perdre inhérente à l’érotisme anal confirme l’aptitude à la symbolisation comme processus de liaison des affects et de maîtrise de l’excitation. Le jeu de la bobine, incarnant souvent l’expérience princeps qui révèle l’institution de la symbolisation, suppose cette manipulation d’un objet intérieur à la fois conservé et expulsé qui définit l’érotisme anal. C’est une expérience de maîtrise qui montre que l’angoisse d’engloutissement par l’objet propre à l’oralité – vider ou être vidé – est ici contenue dans des limites grâce à l’utilisation d’un objet tiers.

L’organisation de l’analité favorise l’élaboration structurante de l’Œdipe qui permet à l’argent d’acquérir sa valeur économique et polysémique. La double référence des fèces comme possession et comme objet d’échange ritualisé avec autrui trouve dans l’argent un substitut privilégié qui explique la relation univoque et exclusive que l’on a souvent voulu y voir. Mais c’est justement cette double référence qui en autorise la symbolisation polysémique. La dialectique de l’être et de l’avoir à laquelle renvoie l’opposition entre les investissements liés et les investissements non liés trouve dans l’argent une figuration après coup et permet qu’il puisse jouer un rôle de médiation dans la cure analytique.

C’est pourquoi l’argent peut jouer un rôle de « tiers porteur » ayant une valeur protectrice dans la cure analytique (E. Kestemberg, 1985). Plutôt que de payer de sa personne, il s’agit de payer avec l’argent donné afin de se mettre partiellement à l’abri de la confrontation avec les investissements libidinaux et agressifs impliqués dans la relation transférentielle ; cette dimension tierce permet de ne pas perdre la maîtrise de la situation et procure un confort narcissique. Cette réalité sensible qu’est l’argent peut être rapprochée de ce que Pasche (1975) a décrit de l’importance d’un investissement d’une chose matérielle et inanimée appartenant à la mère pour se protéger de la réalité psychique de celle-ci, toujours dangereuse et menaçante, comme le regard de la Méduse. Mais cet argent donné, s’il permet l’organisation du processus analytique, peut devenir lui-même une résistance en maintenant le refoulement de toute la fantasmatique corporelle : le paiement obère la possibilité de donner une place à l’argent fantasmé.

Alors qu’en est-il de l’argent non donné dans la cure gratuite ? C’est ici que l’institution joue son rôle de déplacement du tiers médiateur conféré à l’argent payé. Le personnage tiers signifié par l’institution et figuré en particulier par le Directeur du Centre prend le relais de l’argent payé pour permettre le développement d’un processus analytique en favorisant le passage d’une relation symétrique toujours potentiellement dangereuse entre l’analyste et son patient à une relation dissymétrique symbolisant la différence des sexes et des générations. Comme le remarque E. Kestemberg (1985), « à l’instar du personnage tiers déjà décrit, le Centre assure, en sa permanence et en son rôle de « remplaçant » de l’argent entre les deux protagonistes, un garant narcissique… d’autant plus efficace que réel ou indifféremment sexué » (p. 28). Pour l’analyste qui travaille avec des patients souvent très difficiles en raison de leur demande de satisfaction immédiate, le Centre représente aussi un objet de déplacement utile qui facilite l’élaboration des enjeux contre-transférentiels.

La fonction syntaxique de l’argent

L’ontogenèse de la symbolique de l’argent nous permet de saisir ce qui est au principe de la symbolisation, à savoir la substitution d’une représentation à une autre représentation et la liaison des affects. Mais l’analyse nous conduit en même temps là où se profile l’effet de cette symbolisation, dans le rapport entre l’argent et le rôle du père œdipien qui renvoie à la fonction médiatrice de l’argent et à sa dimension sociale.

La symbolique de l’argent, comme phénomène d’expression indirecte, ne serait signifiante que dans la mesure où elle serait liée à une structure sociale à laquelle on participe et qui prendrait la forme d’un pacte, d’un contrat, d’une alliance. L’argent, comme dimension essentielle du contrat analytique, a été ainsi rapproché du sens originel du symbole dans l’image de la tessère antique : un objet brisé en deux, le sumbolon (le symbole), dont la réunion (sumballô= réunir, mettre ensemble) permettait à deux alliés ou à leurs descendants de se faire reconnaître comme liés entre eux. Pareillement à celle-ci, l’argent est un symbole matérialisé qui peut certes renvoyer à des représentations qui lui confèrent ses possibilités d’expression et de substitution par analogie ; mais, dans sa fonction médiatrice, l’argent désignerait une loi de reconnaissance et de différence, qui interdirait d’identifier le rapport symbolique aux termes de la substitution. Cette fonction syntaxique du symbole, qui a pour objet de nous introduire à un ordre de signifiance, a été, on le sait, développée par Lacan dans une conception de la médiation équivalente d’une négativité irréductible à toute approche ontogénétique du symbole.

La publication d’un travail important sur l’argent et la psychanalyse par Pierre Martin (1984) a l’intérêt de préciser l’enjeu de cette efficacité structurale de l’argent comme tiers médiateur. L’auteur y dénonce, à la suite de Lacan, toute tentative de considérer uniquement l’argent en tant que contenu fantasmatique aussi bien au niveau des conduites qu’il engage – gratification, amour, haine, etc. – que des références psychologiques (le père, la mère phallique, la mère dévorante, etc.) et des formes anatomiques – sein, fèces, pénis. On comprend dès lors que dans cette perspective où l’argent a pour fonction essentielle de faire apparaître la castration symbolique, l’idée de l’analyse gratuite soit impensable. Elle ne pourrait entraîner que l’inhibition du discours ou la pure séduction : « Face à la règle d’abstinence, il ne resterait d’autre échange à la demande que la passion imaginaire par quoi l’image de chacun s’aliène en celle de l’autre. » (pp. 51-52).

Cela revient à souligner le risque de collusion entre l’analyste et l’analysant, et la nécessité d’un tiers matérialisé qui soit le « signe de l’inter-dit, au transfert essentiel » (p.152). Si certains analystes veulent fonder la possibilité de l’analyse gratuite, il ne peut s’agir là que d’« un fantasme à analyser » : autrement dit, si l’analysant ne paie pas avec de l’argent, il est condamné à payer de sa personne, et l’analyste est complice de cette situation.

Quant à l’analyse adaptée aux « économiquement faibles », avec ou sans l’intervention d’un tiers payant, elle peut conduire à des réaménagements symptomatiques, mais il ne peut s’agir là d’analyse : le droit à la santé entraîne une limitation de l’analyse à la psychothérapie, car « l’indispensable  » singularité  » du geste de paiement n’évoque plus la dette de l’Un à l’Autre, mais le commerce des uns et des autres » (pp. 153-154). Le geste de paiement dans l’analyse ne peut pas plus se référer à une demande de soins qu’à une demande de savoir : d’où la rupture avec toute perspective qui viserait à demander des honoraires ou « allégés par la société », comme dans l’analyse conventionnée ou dans certaines institutions, ou encore « proportionnés à l’avoir du patient » (p. 156). C’est une conception de l’argent dans la cure conséquente avec l’idée que le sujet en analyse n’a rien à voir avec quelqu’un, avec le sujet psychologique, existentiel ou anthropologique.

La conception lacanienne de l’argent dans la cure a pour effet de faire apparaître des aspects importants. Il est hors de doute que les perspectives génétiques ont souvent failli dans leur associationnisme à faire apparaître les conditions de possibilité de la symbolisation de l’argent. Au demeurant, la fonction médiatrice de l’argent n’a pas toujours été perçue par Freud, si l’on se réfère par exemple à l’Homme aux loups : les cadeaux d’argent qu’il a reçus l’ont, en effet, empêché d’analyser son transfert idéalisé sur Freud, tel que le révèle la tranche d’analyse effectuée avec Ruth Mack Brunswick (1928). Il est intéressant de remarquer que cette tranche d’analyse se termine entre autres par un rêve d’argent, qui à la fois rappelle les motifs de l’épisode psychotique de l’Homme aux loups et en montre la solution. L’analyse gratuite faite avec Freud en 1919-1920 et la collecte d’argent pendant six ans avaient contribué à engendrer chez l’Homme aux loups le fantasme d’être le fils préféré de Freud et à accentuer sa position féminine, qui trouva en particulier un mode d’expression dans son hypocondrie et son vécu persécutoire à l’égard des médecins. Or, dans ce rêve où le patient consulte un médecin, il accepte de payer sa consultation plutôt que d’être soigné gratuitement, au prix toutefois d’une dépréciation et de la devise avec laquelle il paie et de la valeur du médecin. Par ailleurs, si ce dernier essaie ensuite de donner et non de vendre à son patient de la « vieille musique » et des « cartes postales coloriées », ce sont là des cadeaux sans valeur, tout comme le sont devenus alors les dons de Freud. A la fin du rêve, le patient peut aussi exprimer un désir œdipien positif à l’égard de son analyste femme (ibid., pp. 298 300). Dans ce cas, l’argent n’avait pas pu jouer son rôle médiateur, et seul le travail de désidéalisation de Freud entrepris par Ruth Mack Brunswick avait permis à l’Homme aux loups d’élaborer son ambivalence et de se dégager de sa passivité homosexuelle à l’égard de Freud, qui n’était pas sans rappeler sa quête infantile pour les cadeaux et l’argent du père.

Toutefois il n’est pas certain que, dans la conception lacanienne, la collusion tant décriée entre l’analysant et l’analysé, au nom de la fonction médiatrice de l’argent, ne se retrouve pas, par cette référence, à une symbolisation univoque : la fonction de l’argent dans la cure n’a plus finalement qu’un seul sens, celui d’introduire à l’ordre symbolique. Au moment où l’argent acquiert ainsi une dimension universelle et univoque, il perd sa valeur personnelle et polysémique : l’argent contribue à ce que la structure l’emporte sur la personne, l’abstraction sur le pouvoir fantasmatique propre à chacun.

La symbolique de l’argent montre au contraire qu’elle n’est en aucune façon une symbolique universelle et univoque. Dans la pratique clinique l’argent a un pouvoir symbolique polysémique et, si sa matérialité apparaît souvent indispensable pour rendre tolérable et maniable le vécu transférentiel, elle n’est pas toujours indispensable et peut même parfois en empêcher la fantasmatisation. Si l’argent resexualise ce dont l’objet est porteur, précisément à cause de l’acte de payer, l’élaboration n’en est pas toujours possible, justement à cause de l’acte de payer qui peut solliciter le contre-transfert de l’analyste, voire entraîner des contre-attitudes : par exemple vouloir augmenter le patient, donc avoir recours à un agir, pour faire progresser l’analyse, plutôt que d’analyser les résistances inconscientes empêchant le développement du processus analytique. Il s’agit de ne pas confondre le paiement, l’acte de payer, et l’argent fantasmé, qui doit être intégré dans le champ du travail analytique.

L’argent, en tant que resexualisé dans la cure, constitue l’un de ces « pseudo-symboles » à analyser afin de retrouver le « symbole personnel » (F. Pasche, 1960) du patient. L’universalité de la symbolique – qu’elle soit d’ordre sémantique, comme chez Freud, Jones et Ferenczi dans les années contemporaines de la polémique avec Jung, ou qu’elle soit d’ordre syntaxique, comme chez Lacan avec la référence constante à la castration symbolique, laisse échapper en fait ce qui constitue le processus de symbolisation : un processus essentiellement polysémique et individuel qui doit permettre en même temps, ainsi que H. Segal (1957) l’a déjà souligné, de réunir et d’intégrer « l’intérieur avec l’extérieur, le sujet avec l’objet et les anciennes expériences avec les nouvelles » (p. 696).

La symbolique dans la cure est un cheminement qui n’est pas toujours accompli ou acquis et il s’agit d’imaginer des possibilités plus ou moins ouvertes. Cette symbolisation fermée et abstraite au départ peut tendre à se figer toujours davantage, jusqu’à perdre sa fonction ; la désunion pulsionnelle que nous rencontrons peut entraîner, dans la psychose, un processus de désymbolisation, ou de symbolisation à outrance qui, ainsi que le remarquait Bion (1970), en fait une expérience essentiellement privée. L’impossibilité d’un ancrage dans l’analité, constitutive de la différenciation entre le sujet et l’objet, s’oppose dans ce cas au développement de la polysémie. Le risque est également que l’argent soit pris dans un mouvement pervers et échappe à toute symbolisation pour conserver sa seule dimension de monnaie.

La symbolisation de l’argent, bien qu’au service du refoulement, autoriserait au contraire les retrouvailles avec les échanges corporels et l’expérience concrète de chacun, et manifesterait sa dimension essentiellement sociale, en laissant ses éléments s’ouvrir à de nouvelles significations. La resexualisation de l’argent dans la cure et son élaboration fantasmatique, avec ou sans médiation matérialisée, conduiraient ainsi à ce que se rejoignent symbolisation et sublimation, réalité psychique et réalité sociale de l’argent. C’est un travail consécutif de l’intégration de l’analité qui permet à la fois que la symbolique de l’argent prenne sa valeur polysémique après-coup et face à l’Œdipe, et qu’elle s’inscrive comme médiateur fantasmatique renvoyant à l’imago paternelle et permettant idéalement l’absence de sa matérialisation, comme dans les cures gratuites en institution.

Dans cette perspective, la valeur de l’argent peut être relative à la perte de l’omnipotence infantile et la reconnaissance de la différence des sexes et des générations. En même temps, la fonction sociale de l’argent est aussi de servir de repère et d’inscription dans ce « monde réel » dont parle Freud, qui permet de renvoyer le sujet à une fantasmatique concernant des valeurs comme l’autonomie, la liberté, le pouvoir. Cela vaut pour l’analysant, mais aussi pour l’analyste dont les honoraires proposés à un patient peuvent faire écho à tous les fantasmes concernant les rapports entre l’avoir financier et la reconnaissance de l’être, avec son cortège d’enjeux narcissiques et objectaux. La cure gratuite ou à prix modiques peut être vécue par l’analyste comme risquant de dévaloriser le travail analytique, mais la référence institutionnelle, jouant un rôle de tiers, peut apporter une régulation narcissique à cet enjeu. De même si cette situation peut suggérer l’idée d’un sacrifice, l’analyste peut y trouver des bénéfices personnels liés à ses intérêts scientifiques ou à ses idéaux dans la transmission de la psychanalyse.

Conclusion

L’argent dans la cure, réel ou fantasmé, constitue ainsi un jalon essentiel sur le chemin qui va de la symbolique sexuelle, fermée et répétitive, à une symbolique personnelle, ouverte et non répétitive. Ce qu’elle perd d’universel lui permet de retrouver une singularité, une véritable concrétude, comme le révèle la redécouverte des significations corporelles et historiques que l’argent peut prendre. Mais ce n’est pas pour autant que ce travail singulier, qui montre que la symbolique de l’argent ne s’inscrit qu’après coup dans la sexualité infantile, devrait être fermé à une certaine extension que décèlent les correspondances culturelles, le « travail de culture » de la symbolique. Ce ne peut toutefois être l’universalité du sumbolon qui, repris par Lacan dans le symbolique, montre le risque d’une matérialisation qui n’est que l’envers d’une abstraction d’autant plus grande.

Malgré l’insistance théorique à délimiter une symbolique du rêve, qui pouvait rappeler la clef des songes, Freud n’a pas manqué de souligner l’importance d’un travail de symbolisation individuel et du détour par les associations du rêveur. De même, la symbolique de l’argent suit des voies à la fois singulières et multiples, mais cela n’exclut pas de dégager les conditions générales de son efficacité. C’est en effet dans le même mouvement, où réalité psychique et réalité sociale se rejoignent dans l’élaboration du conflit œdipien, que la symbolique de l’argent trouve à la fois sa temporalité après coup et son efficacité dans ses possibilités polysémiques. Sous cet aspect, l’ancrage dans l’analité, comme structuration de la relation d’objet, est apparue déterminante dans ce passage de l’univocité à la polysémie de cette symbolique. C’est peut-être ce que Freud (1914 [1918 b]) soupçonnait lorsque, à propos de l’Homme aux loups, il remarquait : « Nous nous sommes habitués à ramener l’intérêt pour l’argent, dans la mesure où il est de nature libidinale et non rationnelle, au plaisir excrémentiel et à demander à l’homme normal qu’il garde son rapport à l’argent complètement exempt d’influence libidinale et qu’il le règle en tenant compte du réel » (pp.69-70). L’argent dans la cure a ainsi une fonction symbolique qui, par sa matérialité même, viendrait pallier l’insuffisance du médiateur fantasmatique qu’est l’imago paternelle, en fait indispensable à la constitution de la relation objectale, à la réduction de l’omnipotence. Comme médiateur réel, indispensable à l’efficacité de la cure analytique, l’argent fait ainsi écho aux origines mêmes de la symbolisation.

Et, pourtant, l’analyse gratuite est possible, peut-être moins en clientèle privée, ainsi que Freud a pu en expérimenter et dénoncer les dangers et les risques, que dans une institution qui reprendrait à son compte la fonction médiatrice accordée à l’argent. Cela suppose d’accorder plus d’importance à l’argent fantasmé qu’à l’argent payé et d’évaluer à quelles conditions cette fantasmatisation peut être favorisée ou au contraire entravée. L’expérience montre que ce n’est pas toujours l’argent payé qui en permet l’élaboration fantasmatique.

Références

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Exercer en institution : le prix de la gratuité