« MonPsy » : Ni Fait, ni à faire ?
Enquête

« MonPsy » : Ni Fait, ni à faire ?

Lancé en avril dernier par le gouvernement, le dispositif « MonPsy » a suscité une levée de boucliers chez les psychologues. Face au démantèlement de la psychiatrie publique, certains ont pourtant choisi d’y adhérer dans l’intérêt de leurs patients les plus démunis. Qui sont-ils ? Que peut-on espérer de cette solution de crise ? Que faut-il redouter ? Carnet Psy a enquêté.

Six mois après le lancement de « MonPsy » le 5 avril dernier, les psychologues continuent de boycotter massivement un dispositif qu’ils jugent destructeur pour leur métier et totalement insuffisant en regard des renforts demandés par la psychiatre publique. Quelques chiffres : la France compte environ 78 000 psychologues dont 25 000 exercent en libéral. Parmi eux, 20 000 ont rejoint dès janvier le mouvement de Convergence des psychologues en lutte (CPL) et signé un communiqué demandant l’arrêt immédiat d’une mesure « délétère » et « absurde », conduisant à « une disqualification de la profession » et livrant les patients à « une prise en charge uberisée et maltraitante ». Face à cette importante mobilisation, le nombre de psychologues partenaires du dispositif « MonPsy » paraît dérisoire, mais il ne cesse de croître - 600 inscrits début avril, 1300 en mai, 1900 début juillet… - signe que quelques praticiens, malgré tout, y trouvent un intérêt pour eux ou pour leurs patients. Alors, que penser de cette nouvelle « offre » sur le principe et dans son application ? Que faut-il craindre ?  Que peut-on en espérer ? Et surtout, que laisse-t-elle présager de l’avenir du soin psychique en France ?

Un protocole infondé

Rappelons les faits. En septembre 2021, au sortir de plusieurs mois de confinement, se tiennent à Paris des Assises de la santé mentale et de…

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