Un cadre pour penser la technique en psychanalyse d’enfant
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Un cadre pour penser la technique en psychanalyse d’enfant

L’être humain est doté, depuis l’aube de sa vie, d’une perception de l’existence d’une vie psychique au-dedans de lui. Puisqu’un bébé ne peut vivre que si un adulte s’occupe de lui, la naissance de sa vie psychique est liée pour lui à la présence de cet adulte. L’observation psychanalytique des bébés au sein de leur famille1,2en porte témoignage. Le premier sourire, l’immédiateté du regard, plonge le bébé dans le lien à sa mère. Que faisait d’autre cette petite fille d’à peine un mois qui, en l’absence de sa mère, tentait en vain de réunir ses petites mains et qui, à l’arrivée de sa maman, les a rejointes sans effort ? Une main pour maman, une main pour le bébé. Comment se retrouver lorsque celle qu’on cherche n’est pas là et que l’on n’a pas encore la force de la faire surgir en soi-même ? Son retour noue pour le bébé des retrouvailles intérieures : ses mains ne suivent que la direction de ces retrouvailles.

L’ensemble des gestes du bébé, puis de l’enfant, parlent au psychanalyste qui se doit de leur donner un sens parce que la vie psychique, comme la pulsion de vie, a un sens. C’est ainsi que l’écoute de ce langage infraverbal nous apprend notre métier et construit nos théorisations futures à condition de ne pas oublier que ce langage a un sens spécifiquement psychique : il renvoie à l’existence d’une scène intérieure où l’on est l’observé autant que l’observateur. 

À la crèche où je suivais des petits dans un cadre strictement psychanalytique, puisque chacun avait son matériel de jeu privé, les heures fixes de ses séances, et ma présence uniquement interprétative au moyen des scènes que je jouais avec de petits personnages tirés de son matériel, j’ai…

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