Introduction
Nous avons probablement toutes et tous déjà entendu certaines promesses particulièrement ambitieuses du coaching. Le séminaire « Les clés du succès » organisé par des entrepreneurs belges depuis plusieurs années fait à chaque personne inscrite à cet événement de deux jours la profession de foi suivante : « Exploitez votre potentiel pour un futur meilleur ». Le groupe organise également du Life coaching individualisé qui, en huit sessions d’une heure trente promet « une année d’accompagnement en one-to-one pour atteindre vos rêves » (à près de 6 500 euros HT)¹. Il ne faut pas, pour qui veut comprendre le coaching, s’arrêter à ces manifestations caricaturales – grands-messes collectives ou promesses de tout résoudre dans une vie qui se vivra désormais à 10/10 plutôt qu’à 6/10 –, même si celles-ci font aujourd’hui couler beaucoup d’encre². Car ces phénomènes inspirés du self-help à l’américaine ne sont que les arbres qui cachent une forêt autrement dense et plus complexe : celle des pratiques d’accompagnement, de guidage, d’empowerment, de coaching qui ont désormais débordé les traditionnelles sphères sportives et professionnelles pour s’immiscer dans tous les domaines de la vie sociale et privée.
Quo vadis, coaching ?
Le coaching est une nébuleuse difficile à saisir. Les personnes qui s’en réclament ont des formations et des parcours très différents, mais elles ont en commun de chercher une légitimité dans leur propre histoire de vie privée ou professionnelle (souvent marquée par des difficultés antérieures, voire par une véritable brèche) et déclarent mettre au service d’autrui leur propre expérience, agrémentée des techniques auxquelles elles se sont formées. Le coaching est souvent présenté par ceux qui le pratiquent comme une riche « boîte à outils » dans laquelle chacun et chacune pourra trouver ce qui lui convient, étant entendu…
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