Un dossier Green dans Carnet Psy… Il fallait éviter l’écueil d’une nouvelle hagiographie (Chervet, 2014), un nouveau mélange en hommage à l’auteur (Botella, 2002), un numéro autour de ses concepts (Cupa & Pirlot, 2012) ou de sa vie (Duparc, 1997), les actes d’un colloque qui lui ont été consacré (Duparc, Quartier Frings & Vermorel, 1995 ; Richard & Urribarri, 2005) : tout ceci a déjà été fait, et remarquablement fait. Citons également les livres d’entretiens (Green, 2006 ; Urribarri, 2013), parus de son vivant, très riches pour approcher le personnage et son œuvre à travers sa vie. Le personnage était complexe, à vif, à la fois très sensible et parfois explosif, ce qui a participé à sa réputation. Extrêmement cultivé, ouvert sur toutes les disciplines, il a toujours accepté le débat sans aucun dogmatisme. Il nous a semblé plus opportun d’essayer de penser les apports de la pensée d’André Green dans l’évolution de la clinique contemporaine. Comment les psychanalystes exerçant dans différents champs se sont-ils emparés de ses concepts ? Il a fallu faire un choix, ce qui n’a pas été facile tant son œuvre entière est passionnante. Ainsi, le fil rouge de ce dossier est constitué par le fait que tous les auteurs ont été proches de Green, d’une manière ou d’une autre, sans pour autant être ses élèves, point auquel il tenait. Il y a certes un courant greennien dans la psychanalyse contemporaine, française et internationale, dont font partie les auteurs du dossier, mais il n’y a pas d’« École » Green.
André Green fut l’un des psychanalystes les plus créatifs et talentueux de sa génération. Il est le dernier psychanalyste à avoir laissé une œuvre digne de ce nom et cette dernière rayonne à travers le monde. Très riche, parfois dense, toujours rigoureuse,…
Déjà abonné ?
Les abonnements Carnet Psy
